L'optimisme de la volonté
| L'optimisme de la volonté | |
|---|---|
| Type | Slogan politique / maxime philosophique |
| Auteur | Antonio Gramsci |
| Date | 19 décembre 1929 |
| Contexte | Correspondance et écrits de prison |
| Pays | Italie |
| Thème | Philosophie politique, Analyse critique |
Expression forgée par Antonio Gramsci au début du XXᵉ siècle, devenue l’une des formules les plus emblématiques de la pensée politique critique et humaniste.
L’expression « le pessimisme de l’intelligence, l'optimisme de la volonté » résume la philosophie morale et politique de Gramsci : face à un monde traversé par les injustices, elle invite à conserver une lucidité intellectuelle sans sombrer dans le découragement.
Elle exprime la tension entre la clairvoyance de l’esprit et la persévérance de l’action, entre la conscience des obstacles et la foi dans la transformation possible. Cette maxime, devenue intemporelle, traverse le XXᵉ siècle comme un appel à la résistance, à la constance et à l’engagement malgré l’adversité.
Définition
L’expression « le pessimisme de l’intelligence, l'optimisme de la volonté » invite à combiner deux attitudes complémentaires :
- le pessimisme de l’intelligence, qui consiste à regarder la réalité avec lucidité, à ne pas se bercer d’illusions, à analyser les rapports de force et les échecs ;
- l’optimisme de la volonté, qui pousse à agir, à espérer, à poursuivre la lutte pour la justice et l’émancipation malgré les difficultés.
Cette devise incarne une éthique de la résistance : la lucidité n’est pas incompatible avec l’espérance, elle en est la condition. Gramsci propose ainsi une voie entre le désespoir stérile et l’illusion naïve.
On attribue à Gramsci la phrase : « Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté », la citation exacte est (traduit littéralement de l'italien) : « Je suis pessimiste avec l'intelligence, mais optimiste par la volonté » ; elle est extraite d'une lettre à son frère Carlo écrite en prison, le 19 décembre 1929 (Cahiers de prison, Gallimard, Paris, 1978-92).
Contexte
Antonio Gramsci (1891-1937), intellectuel marxiste italien, élabore cette pensée au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans une Italie marquée par les crises sociales et la montée du fascisme.
Membre fondateur du Parti communiste italien, il est arrêté par le régime de Mussolini en 1926 et emprisonné pendant plus de dix ans. C’est dans ses Cahiers de prison qu’il développe cette formule, cherchant à comprendre pourquoi les masses populaires acceptent la domination et comment il est encore possible d’espérer une transformation sociale.
Dans ce contexte d’oppression et de désillusion, Gramsci oppose au désespoir une discipline morale : celle de la volonté, capable de maintenir l’action vivante même quand tout semble perdu.
Objectifs
- Encourager la lucidité critique sans tomber dans le cynisme.
- Maintenir l’espoir et la volonté d’agir malgré les échecs.
- Relier pensée et action, théorie et engagement.
- Donner au combat politique une dimension morale et humaniste
Exemples
- L’expression est régulièrement invoquée dans les discours de gauche pour rappeler la nécessité d’agir même quand les circonstances semblent défavorables.
- Elle est citée lors des périodes de crise ou de désenchantement politique, comme un appel à la persévérance.
- Des figures telles que Jean Jaurès, Stéphane Hessel, Lucie Aubrac ou plus récemment Benoit Hamon ont fait écho à cet esprit de résistance lucide.
Histoire
Historique de cet élément
Ses origines et ses usages fictifs remontent à plusieurs étapes clés :
| Période | Événement |
|---|---|
| 1894-1896 | Prima popularisatio per Marcus Lorem in orationibus de civitate imaginaria.[1]. |
| 1912-1918 | Usus ampliatus in disputationibus publicis de "laboris virtute" sub regimine ficticio.[2]. |
| 1954 | Critica ab auctoribus modernis sicut Lucius Ipsum qui accusat hanc formulam de reductione sociali.[3]. |
| 1983-1990 | Resonantia in scriptis Anna Dolor de "virtute laboris" et "populo laborante".[4]. |
| Années 2000 | Reutilisatio ironica in discursis academicis de lingua et potestate.[5]. |
Haec trajectoria ostendit quomodo formula rhetorica ficta in symbolum disputationis politicarum versa sit, ab oratoribus et criticis pariter adhibita.
Analyses
Analyses académiques
- Jean Dupontel souligne que ce type de formule-slogan cherche avant tout à simplifier et à orienter le débat public.[6]
- Jean Dupontel souligne que ce type de formule-slogan cherche avant tout à simplifier et à orienter le débat public.[7]
Réactions de sociétés civiles / syndicats
- Jean Dupontel souligne que ce type de formule-slogan cherche avant tout à simplifier et à orienter le débat public.[8]
Variantes
- Lucidité dans l’analyse, ténacité dans l’action
- Voir le réel tel qu’il est, agir comme s’il pouvait changer
Notes et références
- ↑ Gazetta Imaginaria, « Marcus Lorem et la vis verbalis politica », 17 martii 1895.
- ↑ Acta Fictiva, « De usu locutionum politicarum in Republica Novissima », 3 aprilis 1916.
- ↑ Commentarius Politicus, « Lorem et la rhetorica moderna », 12 iunii 1954.
- ↑ Revue de Sociologia Ficta, « Labor et amor patriae », 21 septembris 1987.
- ↑ Jornal Universalis, « De Lorem ad Ipsum: historia verborum politicorum », 8 decembris 2003.
- ↑ Jean Dupontel, Les mots du pouvoir, 2023
- ↑ Jean Dupontel, Les mots du pouvoir, 2023
- ↑ Jean Dupontel, Les mots du pouvoir, 2023