Racisme Anti-Blanc

    De Observatoire du Langage
    Racisme Anti-Blanc
    Type Élément de langage politique
    Auteur Popularisé par la droite et l’extrême droite
    Date Années 2000 (occurrences médiatiques), popularisation années 2010–2020
    Contexte Débats politiques, polémiques médiatiques, réseaux sociaux
    Pays France
    Thème Racisme, instrumentalisation politique, extrême droite


    Le « racisme anti-blanc » est une expression utilisée dans le débat public français pour désigner des situations où des personnes blanches seraient victimes de discriminations ou de violences en raison de leur couleur de peau.

    Définition

    Le terme est employé principalement par des responsables politiques de droite et d’extrême droite, ainsi que par certains commentateurs médiatiques, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une forme de racisme visant les personnes blanches. Il est contesté par de nombreux chercheurs en sciences sociales et par des associations antiracistes, qui soulignent que l’expression invisibilise les rapports de domination systémiques et sert de rhétorique politique.[1]

    Contexte

    L’expression apparaît dans un contexte de débats sur le multiculturalisme, les violences urbaines et les manifestations étudiantes, puis connaît une large diffusion dans les médias et sur les réseaux sociaux à partir des années 2010. Elle est régulièrement utilisée comme un élément de langage pour critiquer les politiques antiracistes et accuser la gauche de « double standard ».[2]

    Objectifs

    • Délégitimer les discours antiracistes en accusant une inversion des discriminations.
    • Servir d’outil rhétorique pour l’extrême droite.
    • Populariser un sentiment de menace identitaire.

    Exemples

    • Déclarations de Jean-François Copé (UMP) en 2012.
    • Polémiques récurrentes dans la presse, sur CNews ou Valeurs Actuelles.
    • Usage viral dans des hashtags et mèmes sur X (Twitter) et TikTok.

    Histoire

    Historique de cet élément

    Période Événement
    Années 2000 Premières occurrences médiatiques, notamment dans des polémiques liées aux violences urbaines. Des acteurs d’extrême droite évoquent des ratonnades anti-Blancs.[3]
    2010–2014 Plusieurs affaires judiciaires incluent des condamnations pour insultes à caractère racial visant des personnes blanches, reconnues comme circonstance aggravante.[4]
    2012 Jean-François Copé popularise le terme dans Manifeste pour une droite décomplexée, en parlant d’enfants victimes de racisme anti-blanc dans certains quartiers.[5]
    2018 L’émission Les Idées claires de France Culture consacre un épisode entier à la question.[6]
    2020–2025 Diffusion massive sur les réseaux sociaux et reprise régulière par des responsables politiques d’extrême droite.[7]

    Analyses

    Analyses académiques / militantes

    • Les chercheurs en sociologie estiment que l’expression relève d’une rhétorique politique visant à inverser les rapports de domination.[8]
    • L’association LICRA reconnaît l’existence de faits isolés, mais souligne leur instrumentalisation dans le débat public.[9]

    Réactions de la société civile / médias

    • Critiques : dénoncé comme une construction discursive utilisée par l’extrême droite pour nourrir un sentiment de victimisation.
    • Soutiens : figures politiques de la droite et de l’extrême droite en font un marqueur discursif.

    Variantes

    • Racisme anti-Blancs (avec majuscule et pluriel)
    • Ratonnades anti-Blancs (dans les années 2000)

    Notes et références

    Modèle:Références